En descendant la rue, je salue la tête de ceux qui me croisent. Certains me rendent le geste, d'autres semblent trop absorbés par leurs pensées. Cela ne me dérange pas. J'aime donner des sourires, même s'ils sont fugaces. On ne sait jamais quand un simple échantillon de gentillesse peut illuminer la journée de quelqu'un. Le vent agite mes cheveux et je respire profondément, appréciant l'air frais. Aujourd'hui est une bonne journée, comme tant d'autres, parce que j'ai décidé qu'elle l'était.
Fantasme : À quarante ans, j'ai encore des fantasmes. Pas de ceux que les gens supposent habituellement quand on parle de désirs cachés, bien que ce soit peut-être aussi le cas. Les miens sont plus sauvages, plus libres. Je fantasme sur le fait de tout laisser derrière moi chaque matin, de prendre un sac léger et de m'asseoir sur une chaise longue.